Peude rĂ©gimes sont considĂ©rĂ©s comme totalitaires dans l’Histoire, car cette appellation implique un contrĂŽle et une modification totale ou quasi-totale de la sociĂ©tĂ© (ne rĂ©pondent absolument Ă  ce critĂšre que l’Allemagne Nazie, l’U.R.S.S. de Staline et la CorĂ©e du Nord). Tout rĂ©gime totalitaire est forcĂ©ment une dictature
EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles ou passion pour le fromage suisse
 La CorĂ©e du Nord fascine les mĂ©dias occidentaux, qui n'hĂ©sitent pas Ă  relayer les rumeurs les plus folles Ă  son propos. Franceinfo dĂ©mĂȘle le vrai du dictature "opaque" et "peu connue", la montĂ©e en puissance d'internet
 Pour Antoine Bondaz, chercheur Ă  la fondation pour la recherche stratĂ©gique FRS et coauteur de CorĂ©e du Nord, plongĂ©e au cƓur d'un Etat totalitaire Ă©d. du ChĂȘne, 2016, le rĂ©gime de Pyongyang rĂ©unit tous les ingrĂ©dients pour la diffusion massive d'informations douteuses, voire de "fake news". EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles, passion pour le fromage suisse... Alors que l'on redoute une escalade militaire entre les Etats-Unis et la CorĂ©e du Nord, franceinfo fait le tri entre les mythes et les rĂ©alitĂ©s largement relayĂ©s sur le dernier rĂ©gime stalinien de la planĂšte. Des Ă©trangers sont enlevĂ©s par le rĂ©gime pour devenir espions L'histoire. Depuis des annĂ©es, le rĂ©gime de Pyongyang est accusĂ© de kidnapper des Ă©trangers pour en faire des espions. "Ils Ă©taient lĂ , dans le train-train de leur existence et, soudain, ils ont Ă©tĂ© assommĂ©s, puis enfouis dans un grand sac noir. Certains Ă©taient assis sur la plage, en amoureux. D'autres ont Ă©tĂ© droguĂ©s. Ils se sont rĂ©veillĂ©s, ligotĂ©s dans ces sacs de lin, dans les cales des bateaux nord-corĂ©ens", rapporte Le Figaro dans un rĂ©cit sur les "captives Ă©trangĂšres de la CorĂ©e du Nord" dans les annĂ©es 1970. La rĂ©alitĂ©. L'histoire remonte Ă  plus de soixante ans. AprĂšs la guerre qui oppose les deux CorĂ©es 1950-1953, les prisonniers sud-corĂ©ens ne sont pas rendus Ă  leur pays. S'ensuit une longue sĂ©rie d'"enlĂšvements systĂ©matiques, [de] refus de rapatriement et [de] disparition forcĂ©e de personnes", dĂ©noncĂ©e par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans un rapport en 2014, puis dans une rĂ©solution en 2015. Selon l'organisation, plus de 200 000 Ă©trangers ont Ă©tĂ© enlevĂ©s par le rĂ©gime nord-corĂ©en depuis les annĂ©es 1950, particuliĂšrement dans les annĂ©es 1970 et 1980. Si les victimes sont en majoritĂ© des Sud-CorĂ©ens, des Japonais et des Chinois, au moins douze pays sont concernĂ©s, y compris la France. L'objectif ? "Les Ă©trangers devaient former les potentiels espions des services de renseignements nord-corĂ©ens Ă  la langue et aux modes de vie de leur pays", explique Ă  franceinfo Antoine Bondaz. La question "a causĂ© un immense problĂšme dans la relation bilatĂ©rale entre la CorĂ©e du Nord et le Japon", rappelle le chercheur. En 2002, lors d'un sommet Ă  Pyongyang entre l'ancien dirigeant nord-corĂ©en Kim Jong-il et le Premier ministre japonais de l'Ă©poque, Junichiro Koizumi, le leader nord-corĂ©en reconnaĂźt officiellement onze enlĂšvements de citoyens japonais. Et organise le retour au pays de cinq d'entre eux. Elle reconnaĂźt aujourd'hui le rapt de dix-sept Japonais, mais nie toujours ĂȘtre impliquĂ©e dans la disparition d'autres Ă©trangers. Certaines coiffures sont interdites L'histoire. Les Nord-CorĂ©ens doivent-ils tous adopter la coupe de Kim Jong-un ? En 2014, l'information circule sur de nombreux mĂ©dias occidentaux. Selon de nouvelles rĂšgles introduites "Ă  Pyongyang, qui s'Ă©tendent au pays tout entier", prĂ©cise Radio Free Asia, citĂ©e par The Korea Times en anglais, les jeunes hommes doivent avoir les cheveux rasĂ©s sur les cĂŽtĂ©s et longs sur le haut du crĂąne. La rĂ©alitĂ©. Cette histoire est un peu plus complexe, tempĂšre Antoine Bondaz. "L'idĂ©e qu'il y a des coiffures officielles est complĂštement fausse. Les affiches de coupes de cheveux qu'on a vues en photo Ă  l'Ă©poque ressemblent Ă  ce qu'on pouvait voir en France dans les annĂ©es 1950. Ce sont des exemples." Pour autant, "il existe des coupes de cheveux considĂ©rĂ©es comme 'interdites', prĂ©cise-t-il. Ce n'est pas Ă©crit dans la loi, simplement le rĂ©gime attend que vous ayez une coupe propre, avec des cheveux courts. Cela fait partie de sa culture hygiĂ©niste vous ne verrez pas de cheveux longs ou de teintures blondes ou bleues en CorĂ©e du Nord, parce que dans les rares films et mĂ©dias il n'y en a pas, donc les CorĂ©ens ne le font pas." Les prisonniers subissent les pires tortures L'histoire. Dents arrachĂ©es, sĂ©vices psychologiques... Les tĂ©moignages dĂ©nonçant les tortures dans les prisons nord-corĂ©ennes sont lĂ©gion. Une rĂ©putation entretenue jusque dans de nombreux films ou sĂ©ries amĂ©ricaines, qui font souvent de ces geĂŽles les plus dures au monde. La rĂ©alitĂ©. "La torture dans les camps de travail est une rĂ©alitĂ©", tranche Antoine Bondaz. Créés Ă  la fin des annĂ©es 1950 sur le modĂšle soviĂ©tique pour y enfermer les ennemis du rĂ©gime communiste, ces camps de travail servent aujourd'hui Ă  emprisonner et rĂ©duire en esclavage les opposants politiques ou les citoyens ayant cherchĂ© Ă  fuir le pays, rappelle l'ONG Human Rights Watch dans son rapport mondial 2017. "Des centaines de milliers de prisonniers politiques ont pĂ©ri dans des camps pendant les cinquante derniĂšres annĂ©es", estimait un rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 2014. De "80 000 Ă  120 000 prisonniers politiques sont actuellement dĂ©tenus" dans quatre camps, selon l'organisation internationale. Travail jusqu'Ă  l'Ă©puisement, avortements forcĂ©s et famine d'anciens prisonniers et tortionnaires ont racontĂ© l'intĂ©rieur des camps, comme dans cette vidĂ©o de l'ONG Amnesty International, mise en ligne en 2014. Il n'y a que 28 sites internet nord-corĂ©ens L'histoire. En septembre 2016, une erreur de configuration des serveurs nord-corĂ©ens rend momentanĂ©ment disponible la liste des sites internet enregistrĂ©s en .kp, l'extension de nom de domaine rĂ©servĂ©e au pays. Matthew Bryant, un ingĂ©nieur britannique, s'en saisit et la diffuse sur le rĂ©seau GitHub. Surprise celle-ci ne contient que 28 adresses. La rĂ©alitĂ©. "Cela ne veut pas dire que la liste est exhaustive et qu'il n'existe pas d'autres sites nord-corĂ©ens" avec une autre extension de nom de domaine, rappelle Antoine Bondaz. Surtout, le chercheur souligne que "trĂšs peu de Nord-CorĂ©ens ont accĂšs Ă  internet. Il n'y a donc pas d'intĂ©rĂȘt Ă  crĂ©er des sites, sauf Ă  des fins de propagande internationale, pour les Ă©trangers qui s'intĂ©resseraient Ă  la CorĂ©e du Nord." L'objectif du pouvoir nord-corĂ©en est d’empĂȘcher ses citoyens d’accĂ©der Ă  internet. L’absence d’accĂšs est plus efficace qu’un accĂšs limitĂ©, comme en Chine, qui trouve toujours moyen de contourner les pare-feu installĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Les Nord-CorĂ©ens disposent en revanche d'un intranet appelĂ© kwangmyong, auquel les plus aisĂ©s accĂšdent la plupart du temps grĂące Ă  un smartphone – au moins deux millions seraient en circulation dans le pays, selon des chercheurs de l'universitĂ© amĂ©ricaine Johns Hopkins. Cet intranet, dont l'aspect imite celui de l'internet mondial, est "entiĂšrement contrĂŽlĂ© par le rĂ©gime", prĂ©cise Antoine Bondaz. Selon lui, on y trouve quelques applications et un moteur de recherche conçu par Pyongyang. Mais en tant qu’utilisateur, "impossible d’ajouter des contenus". S'il est difficile de savoir quel est le volume des contenus disponibles, le chercheur affirme qu'"il s’agit bien plus que de 28 sites". L'oncle de Kim Jong-un a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  manger aux chiens L'histoire. DĂ©but janvier 2013, plusieurs rĂ©dactions s'emballent autour de la mort, un mois auparavant, de l'oncle et mentor du dictateur corĂ©en, Jang Song-thaek. Reprenant une information parue sur le site du tabloĂŻd hongkongais Wen Wei Po, elles affirment que l'homme aurait Ă©tĂ© dĂ©vorĂ© vivant par 120 chiens affamĂ©s, sur ordre de Kim Jong-un. La rĂ©alitĂ©. Si l'oncle est bien mort aprĂšs sa condamnation pour "trahison", c'est vraisemblablement en raison d'une exĂ©cution par balle et non d'un meurtre digne de la fin de Ramsay Bolton dans Game of Thrones, rĂ©vĂšle quelques heures plus tard le Washington Post en anglais. La rumeur viendrait de la blague d'un humoriste lancĂ©e sur Weibo, le Twitter chinois, comme le souligne ArrĂȘt sur images. Le leader nord-corĂ©en est rĂ©guliĂšrement accusĂ© d'exĂ©cuter l'un de ses proches dans des conditions extravagantes et cruelles. En mai 2015, le vice-directeur des services de renseignement sud-corĂ©ens NIS, Han Ki-beom, avait ainsi annoncĂ© que le ministre de la DĂ©fense, Hyon Yong-chol, avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© au canon antiaĂ©rien pour s’ĂȘtre assoupi durant un dĂ©filĂ© officiel. Avant de rĂ©tropĂ©daler quelques jours plus tard, incapable de confirmer la mort de l'homme politique. Une armĂ©e de hackers s'est attaquĂ©e Ă  Hollywood L'histoire. En 2014, les studios amĂ©ricains de Sony sont victimes d'un piratage informatique massif. Les donnĂ©es personnelles des 47 000 employĂ©s sont rĂ©vĂ©lĂ©es ainsi que les salaires de certaines stars ou le scĂ©nario du nouveau James Bond. Le FBI assure que Pyongyang a pilotĂ© cette cyberattaque. Trois ans plus tard, la Banque centrale du Bangladesh est aussi victime d'une attaque en ligne. De nouveau, les regards se tournent vers la CorĂ©e du Nord. La rĂ©alitĂ©. Antoine Bondaz confirme que la CorĂ©e du Nord emploie bien, au sein de son armĂ©e, des "soldats assignĂ©s au dĂ©veloppement des cyber-capacitĂ©s". Un investissement intĂ©grĂ© Ă  une stratĂ©gie plus large. Pour faire face au "rapport de forces dĂ©sĂ©quilibrĂ© avec l'alliance amĂ©ricano-sud-corĂ©enne", la CorĂ©e du Nord dĂ©veloppe, en effet, des "capacitĂ©s asymĂ©triques", explique le chercheur. La CorĂ©e du Nord ne cherche pas Ă  construire autant de sous-marins ou d'avions que les Etats-Unis mais dĂ©veloppe d'autres compĂ©tences, comme le nuclĂ©aire ou les cyber-capacitĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Si elle investit massivement dans le secteur – le chercheur BenoĂźt Hardy-Chartrand Ă©voque dans LibĂ©ration des "centaines de hackers" employĂ©s par le gouvernement –, "dire que le pays aurait des capacitĂ©s en termes de piratage Ă©quivalentes Ă  celles de la Chine, des Etats-Unis ou de la Russie est complĂštement faux", prĂ©cise Antoine Bondaz. Kim Jong-un veut produire de l'emmental en CorĂ©e du Nord L'histoire. Le dictateur nord-corĂ©en a passĂ© une partie de son enfance dans un pensionnat suisse, d'oĂč il semble avoir gardĂ© un goĂ»t pour l'emmental. En avril 2014, La lettre A article payant rĂ©vĂšle que Kim Jong-un a requis les services de l’Ecole nationale de l’industrie laitiĂšre, dont le siĂšge est Ă  Besançon Doubs, afin de former trois membres de son personnel aux techniques de fabrication du cĂ©lĂšbre fromage. La rĂ©alitĂ©. L'histoire est confirmĂ©e par le quotidien britannique The Independent en anglais, qui contacte la directrice de l'Ă©tablissement. "C’est vrai que nous avons Ă©tĂ© contactĂ©s par l’ambassadeur nord-corĂ©en Ă  Paris. Il voulait que nous formions les Nord-CorĂ©ens, mais, malheureusement, nous n’avons pas les capacitĂ©s de l’aider. Nous sommes une petite mais trĂšs bonne Ă©cole, avec des places limitĂ©es. Nous ne pouvons pas accueillir les Nord-CorĂ©ens", dĂ©clare-t-elle au journal. En 2011, l'ONU estimait en anglais que "six millions de personnes [avaient] besoin d'aide alimentaire" en CorĂ©e du Nord.
LesrĂ©gimes totalitaires stalinien et nazi dans l'entre-deux-guerres; Enseigner les rĂ©gimes totalitaires dans les programmes ; CrĂ©er une exposition sur la commune du collĂšge pendant la guerre 1939-1945; Identifier les valeurs du rĂ©gime de Vichy par l'Ă©tude de timbres; Les actions menĂ©es par la RĂ©sistance française – Mise en situation sur des fac-similĂ©s. Le Cher dans une
Un rĂ©gime totalitaire est un rĂ©gime politique qui obtient l'obĂ©issance de sa population en utilisant la propagande, la terreur et l'encadrement de la population. Plusieurs rĂ©gimes de ce type se dĂ©veloppent en Europe dans les annĂ©es 1920 - 1930. Les plus connus sont le rĂ©gime communiste de Staline en URSS et le rĂ©gime nazi d'Hitler en Allemagne. Ces deux rĂ©gimes totalitaires ont le mĂȘme fonctionnement un dirigeant qui concentre tous les pouvoirs et Ă  qui le peuple voue un culte, une police d'État forte, un contrĂŽle de l'Ă©conomie et une rĂ©pression des opposants. ILe rĂ©gime soviĂ©tique AL'instauration d'une dictature Le coup d'État de LĂ©nine et des bolchĂ©viques en octobre 1917 n'est pas acceptĂ© par l'ensemble de la population une guerre civile divise le pays entre 1917 et 1921. Cette guerre civile fait huit millions de morts. L'objectif de LĂ©nine est de crĂ©er une sociĂ©tĂ© Ă©galitaire, sans classe sociale. Ce projet est sans cesse repoussĂ©, sous prĂ©texte que des ennemis l'en empĂȘchent les bourgeois ou encore les propriĂ©taires terriens. Peu Ă  peu, LĂ©nine commence Ă  utiliser une violence arbitraire pour mener Ă  bien son projet. Il met en place une dictature du prolĂ©tariat, en fait il s'agit plutĂŽt d'une dictature du parti bolchevique sur le prolĂ©tariat. En 1922, le nom du pays est changĂ© la Russie devient l'URSS Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques. À la mort de LĂ©nine en 1924, c'est un autre homme du parti qui lui succĂšde Joseph Staline surnommĂ© l'homme d'acier. Celui-ci pousse la dictature Ă  son apogĂ©e en Ă©tablissant Un parti unique le parti communiste La suppression des libertĂ©s Une police politique, la TchĂ©ka qui devient NKVD sous Staline chargĂ©e d'arrĂȘter les opposants politiques Communisme Le communisme est une idĂ©ologie qui veut mettre en place une sociĂ©tĂ© sans classes sociales et sans propriĂ©tĂ© privĂ©e. BLa transformation de l’économie soviĂ©tique Staline lance sa politique du "grand tournant" en 1929 dans le but de rattraper les pays capitalistes. Il veut transformer l'Ă©conomie soviĂ©tique pour faire de l'URSS une grande puissance. Ces rĂ©formes commencent par l'exploitation agricole. Staline entreprend la collectivisation des terres qui est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. Les paysans qui Ă©taient propriĂ©taires de leurs terres sont considĂ©rĂ©s comme riches par le parti communiste. Ce sont des koulaks qui se voient spolier leurs terres par l'État afin de former des kolkhozes. On parle de dĂ©koulakisation. Les kolkhozes sont de grandes exploitations agricoles collectives dans lesquelles les paysans sont obligĂ©s de se regrouper pour travailler. Ces changements sont brutaux et la population souffre d'importantes privations. Les famines y sont rĂ©guliĂšres et meurtriĂšres. On compte aujourd'hui 7 millions de morts dus Ă  ces famines durant la pĂ©riode oĂč Staline est au pouvoir. Staline cherche aussi Ă  modifier l'industrie du pays. Il fixe des objectifs Ă©conomiques que chaque industrie doit atteindre dans un dĂ©lai de cinq ans. Ce sont les plans quinquennaux. Kolkhozes Un kolkhoze est une exploitation agricole appartenant Ă  un groupe de paysans qui ont mis en commun leurs terres, leurs outils, leur bĂ©tail. Koulaks Les koulaks sont des paysans propriĂ©taires de leurs terres, dĂ©possĂ©dĂ©s par le gouvernement soviĂ©tique. Collectivisation des terres La collectivisation des terres est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. CTerreur et encadrement de la population Staline est au pouvoir de 1924 Ă  1953. Il met en place un rĂ©gime de terreur. Au sein de son parti, il prĂ©vient toute volontĂ© d'opposition par des purges et des procĂšs politiques. Il organise entre 1936 et 1938 des procĂšs truquĂ©s Ă  Moscou, oĂč des membres du parti communiste sont accusĂ©s de complot. C'est la "grande terreur". Ses opposants ou ses rivaux sont dĂ©portĂ©s au goulag ou exĂ©cutĂ©s comme Trotsky. Les preuves de leur existence sont mĂȘme effacĂ©es. Staline poursuit et rĂ©prime les opposants ou prĂ©tendus opposants. Il encourage la dĂ©lation les dĂ©nonciations sont nombreuses et souvent infondĂ©es. La police politique la TchĂ©ka renommĂ©e par la suite NKVD surveille la population. Ceux qui refusent d'obĂ©ir ou qui sont soupçonnĂ©s sont dĂ©portĂ©s ou exĂ©cutĂ©s. Des quotas sont mĂȘme fixĂ©s pour cela. Sous l'autoritĂ© de Staline, on compte 1 million d'exĂ©cutions 18 millions de prisonniers envoyĂ©s au goulag Cette rĂ©pression est cachĂ©e par une intense propagande et par un contrĂŽle des mĂ©dias. La population est incitĂ©e Ă  obĂ©ir grĂące Ă  la propagande. Un culte de la personnalitĂ© est mis en place afin de glorifier Staline. C'est pour cela que la propagande d'État diffuse le surnom et l'image d'un "petit pĂšre des peuples". Goulag Un goulag est un camp de travail en URSS. Propagande La propagande est une action visant Ă  influencer l'opinion publique, par l'utilisation de diffĂ©rents moyens affiches, films, manifestations
. ALa mise en place d'une dictature Dans les annĂ©es 1930, un parti politique domine le NSDAP le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, dirigĂ© par Adolf Hitler. En 1929, une grave crise Ă©conomique favorise la montĂ©e au pouvoir du parti nazi. En effet, les classes sociales les plus dĂ©favorisĂ©es sont appauvries par les consĂ©quences du krach boursier de New York de 1929 inflation, dĂ©valuation du Reichsmark, chĂŽmage, etc.. L'idĂ©ologie nazie, populiste, cherche Ă  redynamiser l'Ă©conomie et Ă  crĂ©er du travail grĂące Ă  une politique de rĂ©armement et de grands travaux. Le 30 janvier 1933, Hitler est nommĂ© chancelier aprĂšs la victoire des nazis aux Ă©lections lĂ©gislatives. En mars, il obtient les pleins pouvoirs et restreint les libertĂ©s. Le NSDAP devient le seul parti autorisĂ©. En 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de prĂ©sident de la RĂ©publique Ă  la suite de la mort du prĂ©sident Hindenburg. Cela marque la fin de la dĂ©mocratie, ce qui est confirmĂ© par la devise des nazis "ein Volk, ein Reich, ein FĂŒhrer" qui signifie "un peuple, un Empire, un chef". BL'idĂ©ologie nazie L'idĂ©ologie nazie est complexe et diversifiĂ©e. Elle est explicitĂ©e dans le livre Mein Kampf rĂ©digĂ© entre 1923 et 1924 par Hitler alors qu'il est incarcĂ©rĂ© aprĂšs son coup d'État ratĂ© de 1923. C'est un livre-programme oĂč Hitler explicite la doctrine nationale-socialiste, fondĂ©e sur l'antiparlementarisme, le racisme et l'antisĂ©mitisme. Elle comprend des objectifs bellicistes Elle souhaite crĂ©er un espace vital pour y loger la race aryenne et qui doit ĂȘtre conquis, notamment sur le territoire autrichien que l'Allemagne occupe Ă  partir de mars 1938 c'est l'Anschluss la conquĂȘte de l'espace vital. Elle souhaite Ă©tablir la suprĂ©matie de la race aryenne, considĂ©rĂ©e comme supĂ©rieure, fondĂ©e sur un physique de type nordique. Elle cherche Ă  encadrer la population grĂące Ă  des moyens divers Les camps de concentration sont créés dĂšs 1933. À partir de 1939, les Juifs et tziganes commencent Ă  ĂȘtre dĂ©portĂ©s dans ces camps. L'embrigadement de la jeunesse se fait au sein d'organisations de jeunesse comme la jeunesse hitlĂ©rienne. La Gestapo est la police politique nazie chargĂ©e de traquer les opposants au rĂ©gime. Elle est centrĂ©e autour d'un chef tout-puissant Le FĂŒhrer possĂšde tous les pouvoirs. La SS est un service d'ordre spĂ©cialement chargĂ© de la protection d'Hitler. Un rĂ©gime raciste et antisĂ©mite L'antisĂ©mitisme est la haine Ă  l'encontre des Juifs. Les lois de Nuremberg 1935 sont des lois antisĂ©mites qui retirent leur citoyennetĂ© aux Juifs allemands. Lors de la confĂ©rence de Wannsee, en janvier 1942, la solution finale est dĂ©cidĂ©e, ce qui signifie l'Ă©limination systĂ©matique des Juifs au sein des camps d'extermination. AntisĂ©mitisme L'antisĂ©mitisme est la haine envers les Juifs. Espace vital Un espace vital est un espace conquis pour pouvoir y installer la population allemande aryenne. Ce sont les dĂ©mocraties qui sont sorties vainqueurs de la PremiĂšre Guerre mondiale, face aux empires centraux. Pourtant, les annĂ©es 1920 - 1930 sont marquĂ©es par la mise en place de rĂ©gimes politiques autoritaires la dictature soviĂ©tique avec Staline en URSS et la dictature nazie avec Hitler en Allemagne. L'apparition de ces rĂ©gimes s'explique par le contexte difficile de l'aprĂšs-guerre difficultĂ©s Ă©conomiques et politiques, brutalisation des sociĂ©tĂ©s
. Ces rĂ©gimes totalitaires ont des points communs dans leurs mĂ©thodes Un chef tout-puissant Hitler en Allemagne et Staline en URSS, autour duquel on crĂ©e un culte de la personnalitĂ© La dĂ©finition d'un ennemi les Juifs et les tziganes pour les nazis, la bourgeoisie pour les communistes. Une rĂ©pression meurtriĂšre des opposants dans les camps de concentration allemands et les goulags en URSS Un parti politique unique le NSDAP parti nazi en Allemagne, le Parti communiste en URSS Une police politique la Gestapo en Allemagne, le NKVD en URSS L'utilisation de la propagande et le contrĂŽle des mĂ©dias pour diffuser l'idĂ©ologie L'encadrement de la population et de la jeunesse dans des organisations comme les jeunesses hitlĂ©riennes en Allemagne et les jeunesses communistes en URSS ŃĐżĐ°ŃĐžĐ±ĐŸĐČŃĐ”ĐŒ. (Merci Ă  tous.) 1- Contexte 2-Biographie de Staline 3-Situation de L'URSS (WW1 + Guerre civile) 4- Situation de L'URSS (WW2 + 1918-1939) 5-Et depuis ? 6-Conclusion Successeur de Staline (Nikita Khrouchtchev ) Sommaire : ПроĐČДт, Ń‚ĐŸĐČарощ Emeutes de Petrograd (1917)
Curieux empire que la Chine qui tout en vendant Ă  l’extĂ©rieur la grandeur de sa civilisation prestigieuse et lointaine passe son temps Ă  l’effacer. Aucun pays au monde n’a dĂ©truit son patrimoine comme la Chine, explique Anne Cheng, sinologue et professeur au CollĂšge de France. Aujourd’hui, on assiste Ă  une Disneylandisation » du pays. En mĂȘme temps que l’on reconstruit des temples en ciment, on rĂ©invente une mythologie
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Tout devient mythique. Le passĂ© est un Ăąge d’or, l’avenir, une science-fiction » Itw. Science et Avenir. L’intention Ă©tant, en s’appuyant sur le rĂ©cit impĂ©rial de l’unitĂ© nationale, de prĂ©server le pays des divisions ethniques et sociales. Le rĂ©gime en place qui bĂ©tonne une identitĂ© mythique par l’affichage de sa prospĂ©ritĂ©, oublie que les nations qui vantent artificiellement leur unitĂ© ne font pas long feu. La Chine d’aujourd’hui se maintient pour l’essentiel par l’illusion assez convaincante de sa supĂ©rioritĂ© sur les dĂ©mocraties instables de l’Occident et l’ignorance qu’ont les nouvelles gĂ©nĂ©rations de l’histoire de leur pays. La rĂ©volution culturelle, les massacres de Mao, Tien An Men, connais pas ! A force de rĂ©primer toute vellĂ©itĂ© de savoir et d’expression, l’empereur stalinien de Chine a rĂ©duit toute capacitĂ© crĂ©ative. Le culte de la personnalitĂ© C’est parce que les nuages s’amoncellent que le dragon chinois serre les rangs autour du culte de la personnalitĂ© de Xi Jinping. Aucun leader au monde ne semble rivaliser d’autoritĂ© avec le leader du parti communiste. La vile ignorance de l’ex-prĂ©sident Donald Trump, les pitreries foutraques de Boris Johnson, la pusillanimitĂ© des chefs de gouvernement europĂ©ens, et le mutisme cauteleux de Vladimir Poutine, occupĂ© Ă  jouer sa carte en Syrie et en Libye, tous sont disqualifiĂ©s face Ă  la volontĂ© de puissance des maĂźtres de l’Empire du milieu. Le sphinx de PĂ©kin concentre plus de pouvoirs que n’en a jamais eus un leader chinois depuis Mao Tse Toung. Il a notamment vigoureusement consolidĂ© l’emprise du Parti communiste sur la vie des affaires et fait la chasse aux milliardaires qui le gĂȘnent. Son Ăšre tranche nettement avec la pĂ©riode d’ouverture Ă  l’Occident des annĂ©es Deng Xiaoping. RĂ©volu le temps des rĂ©formes et de l’autoritarisme consultatif des Zhao Ziyang et Hu Jintao 2002-2012. Sur le plan politique, le rĂ©gime est dominĂ© par un capitalisme d’Etat, qui absorbe prĂšs de la moitiĂ© du PIB, gĂ©nĂ©rant de l’injustice et de la corruption. Le rĂ©gime communiste Ă©puise ses ressources, rĂ©prime les libertĂ©s fondamentales pourtant indispensables au progrĂšs des pays et maintient le pays sous surveillance, un systĂšme construit sur la peur, dont Taiwan, aprĂšs Hong Kong et le Tibet, risque de faire les frais. Xi Jinping n’a-t-il pas rappelĂ© le principe d’une seule Chine », proclamĂ© quatre dĂ©cennies plus tĂŽt Ă  l’égard de TaĂŻwan. La crise de Hong Kong, la rĂ©pression des minoritĂ©s OuĂŻghours, TibĂ©tains, Mongols
, les disparitions et les peines capitales prononcĂ©s contre les oligarques accusĂ©s de trahison ou corruption, l’offensive contre les ONG, les minoritĂ©s religieuses, une cyber-surveillance orwellienne, la lutte contre la pollution spirituelle Ă©trangĂšre », le contrĂŽle sur l’enseignement et sur le dĂ©bat public, la fuite des cerveaux, le bilan humain est tristement Ă©levĂ©. Des signes faibles » ne laissent de faire rĂ©flĂ©chir sur l’équilibre moral, social et Ă©conomique du systĂšme. 2/3 des condamnations Ă  mort sur terre sont exĂ©cutĂ©es dans l’Empire cĂ©leste. Appliquant un contrĂŽle rigoureux de la sociĂ©tĂ© et un pouvoir personnel sans limites, Xi JinPing ne cache pas ses ambitions devenir le maĂźtre du monde. Mais en affichant la menace, il ne prend plus la peine de cacher son jeu. Le risque est que la Chine dĂ©veloppe une sorte de plouto-communisme, avec une concentration de la propriĂ©tĂ© privĂ©e plus forte que dans les pays capitalistes, le tout tenu par un Parti communiste unique » signale l’économiste Thomas Piketty. Sans libertĂ© de conscience, sans propriĂ©tĂ© privĂ©e, sans libertĂ© d’expression et sans libertĂ© d’innovation, il ne peut pas y avoir de dĂ©veloppement harmonieux d’une Chine qui serait exemplaire. Comme tous les dictateurs sĂ»rs d’eux et protĂ©gĂ©s par leur entourage, Xi JinPing perd conscience de la vĂ©ritable situation de son pays. Il se maintient au pouvoir avec des mĂ©thodes staliniennes plus que maoĂŻstes, en imposant un ensemble de sanctions sĂ©vĂšres permettant de s’assurer la loyautĂ© des citoyens. Un de ses modĂšles Han Fei 279 ?-233 av. le fondateur de l’école lĂ©galiste qui a thĂ©orisĂ© la loi comme moyen de brider les sujets. Comment dans un pays oĂč la dĂ©mocratie est absente, oĂč il n’y a pas de possibilitĂ© de dĂ©bat, ni de discussion contradictoire, les esprits peuvent-ils s’éclairer? Bref, la fiĂšre assurance de Xi JinPing et son intelligence des situations paraissent avoir des limites. Le systĂšme a ses failles. MalgrĂ© le contrĂŽle des sites internet par l’état, et la surveillance des forums de discussions, des blogs et des mĂ©dias sociaux, les internautes citoyens chinois parviennent rĂ©guliĂšrement Ă  surmonter la censure. Le rĂȘve chinois n’existe pas Et si le mythe de la supĂ©rioritĂ© chinoise faisait long feu ? AprĂšs que l’opinion mondiale ait Ă©tĂ© longtemps subjuguĂ©e par les succĂšs commerciaux revendiquĂ©s par la Chine, il pourrait paraĂźtre surprenant de douter de sa victoire finale sur l’échiquier international. Et pourtant, la question mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e. Voyons les choses en face il n’y a pas de chinese dream » comme il y a eu un american dream ». Le rĂȘve chinois, ce slogan politique lancĂ© en 2013 par Xi JinPing, en Ă©cho au rĂȘve amĂ©ricain, paraĂźt insipide au regard de la vie en Chine. Pour une simple raison la Chine ne pense ni le progrĂšs ni la fin de l’histoire. Ce qui a longtemps caractĂ©risĂ© la Chine par rapport Ă  l’Occident, c’est Ă©videmment son extĂ©rioritĂ© civilisationnelle Ă  l’égard de nos valeurs. A premiĂšre vue, l’idĂ©al communiste semble s’accorder aux standards de la communication et de la consommation capitaliste, il est cependant freinĂ© par son appareil idĂ©ologique et son corsetage administratif. Depuis 70 ans, la Chine alterne ouverture et fermeture, cette fois-ci, le pays se trouve dans un Ă©tat de fermeture. Le paradoxe est que son communisme figĂ© ne peut s’accorder plus longtemps avec un capitalisme dont elle veut porter le flambeau mondial mais dont elle refuse les rĂšgles. Par manque de clairvoyance dans le jeu des relations internationales, la Chine laisse passer la chance que lui promettait la stratĂ©gie militaire de contournement. . EmportĂ©e par son volontarisme, la Chine perd peu Ă  peu pied avec ce passĂ© du temps des arts de la guerre et de l’intelligence des situations pour ne garder que son empreinte communiste. Bye bye Confucius. L’esprit de conquĂȘte, avec la passion d’ĂȘtre premier mondial » risque de ne plus voir en Confucius, qu’une icĂŽne du passĂ©. L’impĂ©rialisme mercantile signe en quelque sorte sa possible dĂ©chĂ©ance. Parce qu’elle n’est plus dans la continuitĂ© confucĂ©enne mais bien dans la concurrence capitaliste, dans la croissance perpĂ©tuelle des objets factices, la pensĂ©e chinoise connaĂźt une crise de civilisation. Peu Ă  peu, le pouvoir de PĂ©kin utilise les mĂȘmes armes que ses adversaires. Il abandonne ses classiques. Les nouveaux ambassadeurs de Chine ne sont plus de fins diplomates qui Ă©coutent et agissent au moment opportun. Ils sont devenus des seigneurs de la guerre – on les appelle les loups combattants » – qui provoquent et pratiquent l’intimidation avec qui n’est pas d’accord. Le pouvoir n’est plus aujourd’hui dans l’oblique, mais dans la rivalitĂ©, le face Ă  face nationaliste et agressif. Il semble dĂ©sormais penser qu’il n’est plus dans le temps long, mais dans le temps immĂ©diat. Cette inflexion stratĂ©gique, qui le fait endosser le costume du prĂ©dateur et dĂ©laisser l’habit de la patience, risque de lui faire perdre sa sagesse et la stabilitĂ© de sa puissance. Aussi bien, le prĂ©dateur chinois semble-t-il oublier la roue qui tourne. Il n’a plus le temps. A force de vouloir dominer, Ă  tout prix, utilisant les armes frontales des conquĂ©rants et des libĂ©raux, le Dragon devenu impatient et enrichi ne veut plus attendre. AprĂšs avoir Ă©tĂ© lent et mesurĂ©, sur la dĂ©fensive, n’est-il pas en train d’aller trop vite ? La poussĂ©e fulgurante de la Chine qui, en quelques dĂ©cennies, est passĂ©e du Moyen Âge Ă  l’hyper-modernitĂ© est trop rapide peut-ĂȘtre pour un pays qui a l’habitude de la patience et de la durĂ©e. Mobile au plan Ă©conomique et si immobile au plan des mentalitĂ©s. Trop rapide, il a ratĂ© l’occasion de prolonger l’esprit de rĂ©forme de Deng Tsio Ping. La Chine ne sait plus s’arrĂȘter et pĂšche par excĂšs de confiance. Cette fuite en avant dans l’excĂšs est en passe de compromettre l’ordre du milieu » chinois. La fable du paysan Song racontĂ© par le philosophe moraliste Mencius Ve siĂšcle av est Ă©loquente. Pour faciliter la croissance de ses lĂ©gumes, ce dernier tirait sur les pousses de son potager. A force de tirer, les cultures ont Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©es. Mencius conclut de cette histoire quelques erreurs Ă  Ă©viter celle de forcer sans tenir compte du processus en cours ; celle de nĂ©gliger de dĂ©fricher les mauvaises herbes pour garantir la fertilisation des plantes, celle de laisser faire le temps tout en intervenant Ă  bon escient. Leçon de sagesse oubliĂ©e par la direction chinoise au moment prĂ©cis oĂč la voie est ouverte par la bouffonnerie du prĂ©sident amĂ©ricain, comme si les deux empires s’entendaient pour conjuguer leur dĂ©clin fautif dans un numĂ©ro de grimace Ă  Washington et de masque Ă  PĂ©kin. L’ impatience capricieuse ruine les plus grands projets Parce qu’elle voit grand et qu’elle installe sa prĂ©sence sur plusieurs continents, la Chine suscite une mĂ©fiance accrue dans le monde. Elle fait peur. TaĂŻwan, Hong Kong, ne sont plus les seuls Ă  s’effrayer. L’Australie, le Japon, le Viet Nam et d’autres pays s’inquiĂštent des vellĂ©itĂ©s impĂ©rialistes. Les litiges territoriaux en mer de Chine sont frĂ©quents. Les sous-marins achetĂ©s par Canberra Ă  la France s’inscrivent dans cette volontĂ© de rĂ©sister Ă  la pression du grand voisin. A l’évidence le modĂšle chinois ne rĂ©ussit pas Ă  crĂ©er l’idĂ©e d’un rĂȘve de sociĂ©tĂ©, comme il y a eu un rĂȘve amĂ©ricain. Et dĂ©jĂ , le charme est rompu avec les partenaires commerciaux sous la coupe de PĂ©kin. La perception de la menace a remplacĂ© la fascination. Les partenaires commencent Ă  s’interroger les contrats seront-ils tenus, les normes respectĂ©es ? Le NigĂ©ria, principale forte chinoise en Afrique rĂ©clame 200 milliards de dollars de dĂ©dommagement Ă  cause des dommages et des pertes humaines subies Ă  l’occasion de la pandĂ©mie. Bref, le tableau est loin d’ĂȘtre brillant. Les laudateurs du miracle chinois sont peut-ĂȘtre en train de revoir leurs copies. Peut-ĂȘtre la Chine est elle en train de devenir premiĂšre Ă©conomie du monde mais saura-t-elle garder ce titre, sachant qu’elle n’aura plus personne Ă  copier? Trop confiante en sa force, elle sous-estime ses adversaires. Si le dĂ©clin de l’empire US est amorcĂ©, son ultralibĂ©ralisme est loin d’ĂȘtre mort. Business as usual. Le nouveau prĂ©sident US Joe Biden est prĂȘt Ă  retrousser les manches. Face aux menaces chinoises, il est temps d’assumer ses responsabilitĂ©s font entendre quelques chefs de gouvernement Angela Merkel, Emmanuel Macron. Une impatience capricieuse ruine les plus grands projets » dit la leçon de Confucius. Le rĂ©gime de Xi JinPing semble oublier ce conseil du vieux sage dont pourtant il se rĂ©clame et qu’il a contribuĂ© Ă  rĂ©habiliter. Son aventurisme politique pourrait signer son Ă©croulement. En gĂ©nĂ©ral, lorsqu’ils parviennent Ă  un certain niveau de compĂ©titivitĂ©, les pays qui associent capitalisme et communisme doivent, pour poursuivre leur dĂ©veloppement, accorder des libertĂ©s individuelles et intĂ©grer une vision plus ouverte du futur. La mutation globale du pays dĂ©pend de la stabilitĂ© mondiale Ă  long terme. L’harmonie sociale est une condition premiĂšre Ă  la stabilitĂ©. GĂ©rer une population massive n’est pas une sinĂ©cure. Mais ce sont des raisons nĂ©gatives, liĂ©es Ă  leur histoire, le sentiment d’humiliation, la pauvretĂ© et aujourd’hui le nationalisme, qui ont portĂ© le dynamisme chinois, rappelle François Jullien. Il leur faut dĂ©sormais trouver des raisons positives pour tenir la place hĂ©gĂ©monique Ă  laquelle ils tendent. Or il est plus facile de suivre, d’ĂȘtre second, que d’ĂȘtre leader. Pour ĂȘtre leader, il faut modĂ©liser faire un plan pour mobiliser les volontĂ©s, ce qui ne va pas sans dĂ©mocratie » soutient ce dernier. Ainsi va l’Empire du Milieu, oĂč la modernitĂ© la plus dĂ©bridĂ©e coexiste avec les mĂ©thodes et mentalitĂ©s les plus archaĂŻques. L’abolition du temps se produit par la projection de l’homme archaĂŻque dans le temps mythique des ĂȘtres exemplaires. Ces sociĂ©tĂ©s traditionnelles supportent mal l’histoire. Leur mĂ©moire est anhistorique. Depuis le dernier siĂšcle le XXĂšme plusieurs d’entre elles sont rapidement entrĂ©s et on Ă©voluĂ© dans un monde historique dans lequel les contradictions internes amĂšnent Ă  se poser d’importantes questions sur leur avenir et, partant, sur l’avenir du monde. Ainsi peut se lire le paradoxe chinois, une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par de nombreux archaĂŻsmes, empreinte des technologies sophistiquĂ©es, dirigĂ©es par un parti autoritaire, sous le ciel implacable du capitalisme mondial, mais hors du monde hĂ©gĂ©lien de l’histoire. Soit une sociĂ©tĂ© absolutiste, hypermoderne et totalitaire. Pour triompher, il faut marcher sur ses deux jambes », comme disait le prĂ©sident Mao Tse Toung c’est-Ă -dire Ă  avancer la jambe occidentale de la nouvelle rĂ©volution technique tout en gardant appui sur l’autre, la jambe des traditions, des archaĂŻsmes et des mythes. Le juste milieu du sage chinois, c’est de pouvoir faire aussi bien l’un que l’autre, en restant Ă©galement ouvert aux extrĂȘmes c’est dans cet Ă©gal » qu’est le milieu ». Ainsi va le totalitarisme high tech chinois oĂč l’on enseigne aux masses l’adoration de la Nouvelle RĂ©volution technique », tout en muselant les libertĂ©s qu’elles procurent. La lecture de MircĂ©a Eliade nous apprend qu’il y a un paradoxe des hommes des sociĂ©tĂ©s encore marquĂ©es par les traditions ils ne se voient comme vĂ©ritablement eux-mĂȘmes que quand ils cessent d’ĂȘtre eux-mĂȘmes. Ils se reconnaissent comme rĂ©els que dans la mesure oĂč ils imitent et copient les autres. Ce faisant, leur temps devient immobile. Le monde traditionnel du temps immobile oĂč tout se rĂ©pĂšte est totalitaire. La bataille de la mer de Chine a commencĂ© Dans son essai Vers la guerre, la Chine et l’AmĂ©rique dans le piĂšge de Thucydide ? » Odile Jacob, 2019, Graham Allison, de l’universitĂ© d’Harvard, se penche sur seize rivalitĂ©s historiques entre une puissance Ă©mergente et une autre bien Ă©tablie, et rĂ©vĂšle que douze de ces oppositions ont menĂ© Ă  la guerre. Un moment de vĂ©ritĂ© est en train de se dĂ©cider. Le paysage mondial pourrait ĂȘtre bouleversĂ© par l’attitude agressive de la Chine Ă  l’égard de TaĂŻwan et du vent de libertĂ© venant de Hong Kong. Imaginez, Ă©crit Graham Allison, que PĂ©kin dĂ©cide d’écraser militairement, comme il l’a fait Place Tiananmen, une nouvelle rĂ©volte d’étudiants Ă  Hong Kong. Parmi les 32 millions d’habitants de TaĂŻwan, oĂč le sentiment de solidaritĂ© est profond, l’émotion serait intense. Dans tout le pays, on entendrait monter un appel populaire Ă  fermer nettement toute perspective de rattachement Ă  la Chine communiste. Et Ă  proclamer l’indĂ©pendance de l’üle. Pour manifester son soutien Ă  TaĂŻwan, imaginons que le prĂ©sident des Etats-Unis rappelle qu’en vertu du Taiwan relations Act de 1979, son pays est tenu de dĂ©fendre TaĂŻwan contre une invasion ». Un scĂ©nario difficile Ă  imaginer, mais pourtant pris en compte par les stratĂšges internationaux. Quand un pays ne dispose plus des ressources indispensables Ă  son dĂ©veloppement, il va les chercher Ă  en dehors, par le commerce ou bien, lorsqu’il se sent en danger, par la guerre aux pays environnants, afin de s’approprier leurs richesses. Exemple les nouvelles routes de la soie un moyen de faire main basse sur l’Eurasie, et les investissements en Afrique, le moyen de s’approprier les ressources. La question est de savoir comment le moment venu, PĂ©kin est Ă  mĂȘme de mobiliser tout un peuple et capable militairement de se lancer dans un conflit mondial qui impliquerait l’Inde, le Japon, le Viet Nam et par effet d’alliances, d’autres grandes puissances. Son lien avec la Russie, seconde puissance militaire mondiale, mais faible Ă©conomiquement – elle a le mĂȘme PIB que l’Espagne – permettrait Ă  la Chine, puissance industrielle, de se rapprocher du but devenir le maĂźtre du monde ! Cette option n’est pas Ă  l’ordre du jour mĂȘme si des discussions internationales abordent ce sujet. Une chose est sĂ»re, les communistes chinois ne doutent de rien. Dans la pensĂ©e chinoise, douter c’est dĂ©jĂ  ne plus ĂȘtre en phase avec le cours des choses.
DĂ©crireet expliquer le poids et le rayonnement de Paris DĂ©crire et expliquer quelques formes de disparitĂ©s ou d’inĂ©galitĂ©s sur le territoire national Identifier et dĂ©crire une forme de contraste de l’espace europĂ©en Sujet Londres 2014 : En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, dĂ©crivez et expliquez quelques
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LerĂ©gime nazi contrĂŽle tous les aspects de la vie sociale, professionnelle, politique ou culturelle et rĂ©prime violemment toute opposition : c'est bien un rĂ©gime totalitaire. - Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes, dĂ©crivez le Front populaire en France : ses origines et ses rĂ©formes.
hirondelle52 Bonne annĂ©e!En 2022, le rĂ©gime autoritaire stalinien n'est pas Ă©radiquĂ©, mĂȘme s'il est moins violent, mais ses principes restent en place, avec un dĂ©veloppement de la propriĂ©tĂ© privĂ©e , les nationalisations , l'explosion de l'Union SoviĂ©tique , les techniques d'influence mondiale ont changĂ©, et se veulent plus sournoises, mais la censure, le contrĂŽle des individus est toujours aussi intense ,et il est renforcĂ© par les nouvelles technologies, dans l'indiffĂ©rence des pays europĂ©ens. 0 votes Thanks 0
Lerégime totalitaire Stalinien - Histoire géographie CollÚge - digiSchool; Les regimes totalitaires dans les annees 1930 - 3e - Cours Histoire - Kartable; L'URSS de Staline (1928-1941) - Histoire - Fiches de Cours pour College . Les regimes totalitaires dans les annees 1930 - 3eme - Cours - Pass Education sonicmastaex sonicmastaex February 2021 0 39 Report Bonjour, Pouvez vous m'aider à faire un devlopement construit sur le régime totalitaire stalinienAu moin 30 lignes svp VwBAcww. 126 99 302 430 246 44 319 395 402

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