SuiteĂ cet Ă©tĂ©-lĂ , je me suis doucement Ă©loignĂ© de toi, si bien que je ne tâai jamais revu. Sâil vous est arrivĂ© de ressentir la mĂȘme chose, vous avez alors ressenti quâon ne vous aimait plus. Dans ce cas-lĂ , ne luttez pas ; on ne peut obliger personne Ă nous aimer. Pleurez, vivez pleinement votre rage, mais Ă©loignez-vous dans la discrĂ©tion de la personneLe deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal Le Bazarazyn Abraham AuteurMessageMĂ©lusineAdminMessages 463Date d'inscription 07/07/2008Sujet Be yourself, everyone else is already taken Dim 5 Jan - 1314 âąâą Be yourself... âąâąSamedi 12 janvier 1980MinistĂšre de la Magie - niveau 6DĂ©partement des transports magiques Oops ! Pardon ! DĂ©solĂ© dĂ©solĂ© ! »Assailli de toute part par des Ă©trangers n'ayant aucun respect pour son espace personnel vital Merlin qu'il dĂ©testait que des inconnus le touchent !, Abraham se rĂ©pandait en excuses, au petit bonheur la chance. C'Ă©tait qu'il n'avait pas intĂ©rĂȘt Ă chatouiller de trop prĂšs la mauvaise humeur de la mauvaise personne. L'un ou l'autre de ces coincĂ©s du chaudron, qui se ruaient droit devant eux au mĂ©pris des libertĂ©s de chacun, sans mĂȘme jeter un regard derriĂšre eux, non mais vraiment, quelle Ă©ducation... l'un ou l'autre, bref, pouvait se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre un de ces diplomates en puissance dont le courroux Ă©quivalait Ă la confiscation de sa baguette, trois mois fermes Ă Azkaban ou pis, l'interdiction Ă vie de s'approvisionner en jus de Ă mesure que ses excuses s'Ă©grenaient et restaient sans rĂ©ponse enfin, quoi, pas mĂȘme un regard, un sourire, un "ce n'est rien, jeune homme", la bonne volontĂ© de lâĂcossais commençait Ă sâessouffler. Le respect envers ses aĂźnĂ©s, prĂ©cepte sacro-saint de l'Ă©ducation de sa mĂšre, il voulait bien donner, mais si ça n'Ă©tait pour rĂ©colter que du mĂ©pris, autant retourner cultiver ses citrouilles ! Au diable les bonnes maniĂšres et la politesse de façade ! Il n'avait jamais aimĂ© ça de toute façon. Ăa n'Ă©tait jamais rien d'autre que de l'hypocrisie dĂ©guisĂ©e. Et Abraham Ă©tait plutĂŽt du genre allergique Ă l'hypocrisie. Il rangea donc ses bons mots dans un petit coin, bien au chaud, ça pouvait toujours servir plus tard, rentra les Ă©paules, plaqua un air peu amĂšne sur son visage et rentra dans le jeu de tous ces autres qui filaient se faire engloutir par les dĂ©dales du foule l'emmena bien loin de l'atrium, en oubliant de lui stipuler oĂč exactement. Quelle idĂ©e de ne pas distribuer des plans Ă l'entrĂ©e du bĂątiment ! On lui avait dĂ©jĂ imposĂ© le trajet en cabine tĂ©lĂ©phonique, l'Ă©tape de la fouille il y avait des moments plus agrĂ©ables que celui-lĂ , dans la vie, foi de McCamlhan !, et maintenant, l'Ă©preuve du labyrinthe... Eh quoi ? C'Ă©tait un test d'intelligence ? Une sorte de sĂ©lection naturelle ou pas naturelle du tout, selon les points de vue ? Vous n'ĂȘtes un vrai sorcier que si vous sortez vivant d'ici ? Vivant et sain d' pas tss ! Va te faire enregistrer au MinistĂšre », qu'on lui avait dit !C'Ă©tait que, pour utiliser le rĂ©seau de cheminette au-delĂ du continent grand-breton, il fallait une petite autorisation, genre, un raccord spĂ©cial. Et probablement une poudre de cheminette un chouĂŻa plus puissante. Qui savait ? Peut-ĂȘtre celle-ci ferait-elle les flammes rouges...ce serait tellement plus seyant, dans son Ăątre. Personne n'avait-il donc eu le temps de se consacrer Ă la question de la couleur des poudres de cheminette ? Il y avait pourtant lĂ un crĂ©neau carrĂ©ment intĂ©ressant ! Tout ce vert finissait par ĂȘtre un peu banal...Sans trop savoir comment le hasard, trĂšs probablement. Abraham ayant un sens de l'orientation absolument dĂ©plorable., il finit par rallier le niveau 6 et, chose plus Ă©tonnante encore, par dĂ©nicher le DĂ©partement des Transports Magiques. LĂ , il poireauta une bonne petite demi-heure, prit son mal en patience, compta les plantes verts sept, les affiches publicitaires seulement trois, les propagandes pro-ministĂ©rielle trente-huit, les allĂ©es-et-venues cent soixante-quatorze personnes, dont quatre-vingt-dix-huit femmes, soixante-treize hommes, deux enfants et un fantĂŽme, les dalles au sol, etc...Enfin, une dame minuscule sĂ©rieusement, elle devait Ă peine atteindre le mĂštre vingt, les bras levĂ©s sembla s'intĂ©resser Ă son cas. Environ deux minutes, avant de lĂącher son verdict DĂ©solĂ©e monsieur McCalmar... » Camlhan » pourquoi fallait-il que tout le monde Ă©corche toujours son nom ? Oui. Bref. Monsieur McCalmant. Je ne peux rien pour vous. SUIVANT ! »Tout ça sous prĂ©texte que son passeport n'Ă©tait pas Ă jour. Or, il lui fallait des papiers en rĂšgle pour ĂȘtre habilitĂ© Ă utiliser le rĂ©seau de cheminette international. Jusque-lĂ , il s'Ă©tait organisĂ© Ă la va-comme-je-te-pousse, attrapant un portoloin ou squattant chez un collĂšgue pour quelques jours. Mais depuis que sa pĂ©riode probatoire Ă Pumpkin's Planet » s'Ă©tait transformĂ©e en un vĂ©ritable emploi ĂŽ joie ! HallĂ©luja ! Que soient bĂ©nis Merlin, Morgane et Agrippa ! Un vrai job rien qu'Ă lui, en plein air et sans trop de magie sous les doigts !, il lui fallait clairement rĂ©gulariser sa situation, histoire de pouvoir faire ses petits allers-retours quotidiens. Rendez vous donc aux Services Administratifs du Magenmagot. », se rĂ©solut Ă lui lancer l'hĂŽtesse d'accueil, le prenant sans doute en pitiĂ© devant son air de chien battu. C'Ă©tait qu'il faisait trĂšs bien le chien compassion avait toutefois des limites puisqu'elle se dĂ©tourna malgrĂ© tout, pour faire face au grand type maigrichon qui s'avançait Ă son tour, un Ă©norme dossier sous le bras. Sans mĂȘme lui prĂ©ciser oĂč diantre pouvait bien se trouver ce foutu service nerfs vaguement aiguisĂ©s par l'impatience et la lassitude, Abraham se dĂ©tourna afin de reprendre son errance dans cette fourmiliĂšre bien trop organisĂ©e pour sa cervelle d' ce qui devait arriver Ătage n°174, couloir 245 658, dĂ©partement des brebis Ă©garĂ©es, Abraham McCamlhan, bienvenue !Si seulement il y avait une petite voix pour m'indiquer oĂč j'en suis, au lieu de dĂ©ambuler au petit bonheur la chance dans ces couloirs sans fin. Les quelques pĂšlerins que je croisai sur ma route avaient l'air aussi perdus et hagards que moi. Ou alors tellement concentrĂ©s, se donnant l'air important, que je n'osai les couloirs, dĂ©tours, retours, portes, bureaux, ascendeurs... comme une litanie folle et ce qui me sembla des heures et des heures probablement pas plus d'une trentaine de minutes, en rĂ©alitĂ©, un fragment de conversation, captĂ© d'une oreille distraite, me fit sursauter. LĂ , ce type, j'Ă©tais presque sĂ»r qu'il avait parlĂ© d'un service administratif, niveau 2. Il devait s'y rendre. Urgemment. Une affaire de procĂšs en cours qu'il fallait reporter. Whatever. Rien Ă faire des dĂ©tails, il se dirigeait droit sur ma cible et moi, je n'avais plus qu'Ă le suivre !Je vous passerai les dĂ©tails du trajet empruntĂ©, des conversations tronquĂ©es qui frappĂšrent mes oreilles, des quelques secrets d'Ă©tat que je surpris au passage non, lĂ , je plaisante. Qu'il soit seulement dit que mon petit monsieur m'entraĂźna sans le savoir jusqu'Ă ce fameux niveau 2. Que je le perdis quand un groupe de secrĂ©taires nous croisa en jacassant. Mais qu'importe ! J'Ă©tais plus prĂšs de mon but que je ne l'avais jamais Ă©tĂ© !Mon sourire Ă©tait revenu se coller sur mon visage et j'avançai avec optimisme, droit devant moi, me fiant Ă mon instinct. J'avais beau avoir galĂ©rĂ© comme un fou jusqu'Ă prĂ©sent, j'Ă©tais dĂ©sormais confiant. Mon calvaire touchait Ă sa fin et, pour me dĂ©fouler, je n'aurais qu'Ă attraper batte, cognard et balai en rentrant pour aller me faire une petite session quidditch en solitaire, histoire de me souvenir des entraĂźnements de passer le temps et ponctuer mon chemin d'un peu de fantaisie, je m'amusai Ă lire les noms sur les plaques qui tapissaient les murs. C'Ă©tait fou comme un bout de bronze gravĂ© pouvait rassĂ©rĂ©ner les egos de Pond, Alastor Maugrey, Jeremiah Stanislaski... Bureau des Windham, Sullivan Cameron, William O'Brian, ZoĂ© H. Peverell, EloĂŻse Macnair, Eden Gardens ... Brigade de Police Magique.* Mouhaha, Eden Gardens... Le jardin d'Eden... Il y a des parents qui ont de l'humour ! *TrĂšfle Greengrass, Finlay E. McBain, Eanna-Rose D. O'Neill,... Brigade des Tireurs d'Elite. Murtagh McEwan...* Minute... *Finlay E. McBain ?Je me fendis de deux pas en arriĂšre. Fin ? »Finlay ? Mon Finlay Ă moi ? Le Finlay des jours heureux ?Je clignai des yeux trente-six mille fois, histoire de vĂ©rifier qu'ils ne m'avaient pas abusĂ©. Perdu de vue depuis quelques temps dĂ©jĂ et voilĂ que boum ! Il me revenait Ă l'endroit le plus inattendu qui soit !Aurais-je seulement pu rĂ©sister ?Bien sĂ»r que non !Je pris un air sĂ»r de moi et pĂ©nĂ©trai dans les quartiers des tireurs d'Ă©lite. Eh quoi ? Je n'allais pas faire le pied de grue, gentiment, bĂȘtement, en attendant qu'il sorte. Imaginez qu'il soit accompagnĂ© et qu'il ne remarque mĂȘme pas mas prĂ©sence... Imaginez qu'il ne soit tout simplement pas lĂ ... L'air de rien, donc, je furetai dans leur On me jeta bien quelques regards en coin mais j'ai toujours eu l'air inoffensif...pour mon plus grand malheur. Mais c'est une autre lĂ , au dĂ©tour d'un box, un bureau. Reconnaissable entre tous. Les photos accrochĂ©es au mur confirmĂšrent mon sentiment premier j'avais trouvĂ© le bureau de Finlay. Mais de McBain, point Ă l'horizon. J'aurais bien sĂ»r pu me renseigner mais ça aurait Ă©tĂ© avouer que j'Ă©tais un intrus, et, tant qu'on ne me foutait pas dehors, je comptais bien profiter de tout mon souris Ă une ou deux images de la famille McBain qui convoquĂšrent tout un flot de souvenirs, hĂ©tĂ©roclites et heureux. Les souvenirs d'enfance sont souvent les plus beaux, teintĂ©s d'une mĂ©lancolie douce-amĂšre. A ce moment prĂ©cis, j'aurais donnĂ© baguette pour ce qu'elle me servait..., balai et chaudron pour revenir quinze ans en arriĂšre. M'enfin ! L'esprit a peut-ĂȘtre des pouvoirs mais pas Ă ce point-lĂ ...Et maintenant ? Que faire ?Je ne pouvais dĂ©cemment pas partir comme j'Ă©tais venu, un mot ? Erk. Un, tout le monde pourrait le lire et deux, quoi Ă©crire ? Sans compter que trois, je n'avais jamais raffolĂ© des lettres et autres blablas Je voulais dĂ©poser un message, mais un message Ă ma il se trouvait que j'avais ma petite idĂ©e sur le comment et le Ă©tions le deuxiĂšme week-end de janvier. Et alors, me direz-vous ? Et alors, bande d'incultes, ce fameux deuxiĂšme week-end de janvier Ă©tait synonyme de liesse, pour la communautĂ© sorciĂšre de l'Aberdeenshire. On y cĂ©lĂ©brait je-ne-savais-plus-quel-Ă©vĂ©nement probablement un sorcier qui y avait dĂ©couvert une nouvelle façon de touiller les chaudrons et pendant deux jours, c'Ă©tait animations, jeux, banquets et autres joyeusetĂ©s. Mes sĆurs et moi ne manquions jamais une occasion d'aller nous y encanailler. La famille McBain non plus. Je ne comptais plus les parties de rodĂ©os de dragons, lancers de troncs d'arbres sport national Ă©cossais, mes enfants, balai-crosses, water-Quidditch, courses enchapeautĂ©es et autres citrouilles-explosers que nous avions partagĂ©, sous le regard indulgent des adultes. Surtout les citrouilles-explosers ! C'Ă©tait il y a longtemps. Certes. Comme si ça m'empĂȘchait de rĂȘver d'y aller. Mais seul, ça n'Ă©tait pas si drĂŽle..En prenant garde de ne pas faire de gestes brusques un binĂŽme de tireurs d'Ă©lite paradait Ă quelques pas de moi et ce n'Ă©tait probablement pas une trÚÚÚÚÚÚÚÚÚÚÚÚs bonne idĂ©e de provoquer des fous furieux de la baguette, je sortis une citrouille miniature d'une de mes nombreuses poches et la dĂ©posai dĂ©licatement sur le bureau de Finlay. Tout aussi lentement, doucement, je la saupoudrai d'un peu de poudre bleuĂątre, sortie d'une Pumpkins' Planet, Laurent, un de mes collĂšgues accrĂ©ditĂ© au service recherche et dĂ©veloppement » avait mis au point une nouvelle forme d'engrais magique. Essayait de mettre au point » serait plus exact. Il m'avait remis quelques Ă©chantillons, Ă essayer loin des yeux de la fille du patron. Ma poudre bleuĂątre Ă©tait de ceux-lĂ . Et puis, baste, il fallait vivre dangereusement !Avant que la citrouille n'ait pu prendre des dimensions exponentielles, je m'esquivai sans faire de sur la façon dont je parvins enfin Ă rĂ©gulariser ma situation. Il n'y avait rien de palpitant dans ce Ă titre informatif, sachez que pas plus tard que le soir mĂȘme, alors que le soleil s'Ă©tait dĂ©jĂ couchĂ© sur les Hautes Terres d'Ecosse, j'avais enfilĂ© mon plus beau kilt et ralliĂ© l'Aberdeenshire Sorcerers' Festival c'Ă©tait le nom de cette petite sauterie aux allures de bacchanale.A bon entendeur... MĂ©lusineAdminMessages 463Date d'inscription 07/07/2008Sujet Re Be yourself, everyone else is already taken Dim 19 Jan - 2212 Assis sur une vieille chaise en cuir dĂ©crĂ©pi qui traĂźnait sans doute au MinistĂšre depuis quelques siĂšcles au vu de son inconfort, Finlay tentait tant bien que mal dâĂ©couter Gustav Manner sans lui manquer cruellement de respect et de lui somnoler au visage mais enfin, son assoupissement ne relevait pas complĂštement de lui - qui avait eu lâexcellente mauvaise idĂ©e de placer la confĂ©rence tout de suite aprĂšs le dĂ©jeuner, alias l'heure la plus propice Ă la sieste ?. Gustav Manner, sommitĂ© dans lâunivers policier sorcier par ses nombreuses arrestations spectaculaires de dangereux hors-la-loi, mais plus connu du public par ses divers livres Ă succĂšs sur le monde juridique et policier des sortes de banalisations de ces sujets pour le commun sorcier. Ancien chef gĂ©nĂ©ral de la police magique, il avait mĂ©ritĂ© son tableau dâhonneur dans le hall dâentrĂ©e et sa prĂ©sence aujourdâhui au quartier gĂ©nĂ©ral suscitait bien des remous enthousiasmes invitĂ© Ă prĂ©senter une confĂ©rence-formation Ă divers membres du corps policier autant les agents de la paix que les tireurs dâĂ©lite ou que les prĂ©posĂ©s Ă lâaccueil, le grand maĂźtre causait un nombre impressionnant de torticolis puisque tous Ă©tiraient leur cou dans lâespoir de croiser son regard. Comme il sâavĂ©rait Ă©videmment impossible de suspendre lâentiĂšretĂ© lâactivitĂ© policiĂšre pendant quelques heures, Manner donnerait quatre fois la confĂ©rence, poĂ©tiquement intitulĂ©e Lâimportance de la diplomatie. Quelques chanceux assistaient Ă la premiĂšre reprĂ©sentation, dont Finlay, Ă qui son chef, Lewis, avait grommelĂ© Tiens, vas-y. Le plus tĂŽt, tu y vas, le mieux, ce sera. » Le concernĂ© avait froncĂ© les sourcils devant lâinsinuation, mais sâĂ©tait tu si ce silence nâĂ©tait pas de la diplomatie, quâĂ©tait-ce alors ?. Ce que Gustav Manner racontait Ă©tait intĂ©ressant⊠pendant cinq minutes. AprĂšs cela, chaque phrase revenait exactement Ă la mĂȘme chose et alourdissait le propos. Tandis que Finlay sâenfonçait lentement mais sĂ»rement dans son siĂšge, son voisin de droite lui refila un bref et efficace coup de coude dans⊠et non, pas dans ses cĂŽtes, elles Ă©taient rendues trop basses pour les atteindre... ce fut donc la cage thoracique qui fut cruellement touchĂ©e. Aouch. Endroit bien douloureux qui lâĂ©lança et le maintint Ă©veillĂ© pendant une bonne quinzaine de minutes. Il est primordial de toujours ĂȘtre courtois et patient avec les sorciers qui viennent chercher votre aide puisque vous ĂȘtes leur seul appui Ă ce moment. Vous ĂȘtes leur lien entre le malheur quâils vivent et la clef du bonheur Ă venir⊠» Dâaccord, dâaccord. Les dires de Manner Ă©taient vrais, mais Ă©tait-il nĂ©cessaire de passer par des images tirĂ©es dâun bouquin de psychologie populaire ? Parlant de Manner⊠il Ă©tait plutĂŽt bien conservĂ© pour ses quatre-vingts ans approchant. Prenait-il des potions pour garder une peau dâapparence si saine ? Ă moins que ce ne fĂ»t lâĆuvre de sortilĂšges ? Mais non, lâeffet des sorts sâestompait plus rapidement que cela. Oh ! Et voilĂ que lâennui transformait Finlay en mĂšre de famille complexĂ©e par ses vergetures, qui cherchait par tous les moyens Ă retrouver son visage de la vingtaine par peur de perdre son mari aux mains fines de sa secrĂ©taire. Non, dĂ©cidĂ©ment, lâinertie ne lui seyait pas. McBain ! » souffla Lewis qui venait de se faufiler dans la salle. Que, qui, quoi ? Avait-il ronflĂ© trop fort ? Le tireur dâĂ©lite tourna son visage sur lequel se lisait un immense Quâest-ce quâil y a, jâai rien fait, je le jure, jâĂ©coute avec attention. Lewis lui fit simplement signe de venir le rejoindre au plus vite et Finlay sâexĂ©cuta, sâexcusant au passage lorsquâil accrochait de grandes jambes ou en profitant pour saluer silencieusement des collĂšgues. Un tel dĂ©placement attira le regard curieux de Manner qui, toutefois, nâinterrompit pas son exposĂ© pour autant, et McBain fils tenta de lui transmettre en un regard et quelques gestes sa pensĂ©e qui se rĂ©sumait Ă Je suis appelĂ© par le Big Boss, je suis dĂ©solĂ©, mais super confĂ©rence, merci, un grand honneur de vous voir, bonne journĂ©e, dĂ©solĂ© encore, est-ce assez diplomatique?, mais Manner ne regardait pas lâexercice de mime jusquâĂ la fin et comprit donc quâune envie pressante terrassait Finlay. On a un petit problĂšme au bureau » lui annonça Lewis, une fois quâils furent sortis. Avec ton bureau, en fait. » Okééé, mais encore ? » le poussa Ă continuer Finlay dont lâincomprĂ©hension ornait tous les recoins du visage. Que sâĂ©tait-il produit de si terrible qui mĂ©ritait de lâarracher Ă cette formation qui lui Ă©tait utile? Ă moins que ce ne fĂ»t quâune excuse lamentable pour lâenvoyer dans une affaire urgente qui nĂ©cessitait ses grands talents trop souvent nĂ©gligĂ©s ? Hm, tu verras par toi-mĂȘme lâĂ©tendue de la catastrophe. En gros, il y a environ une heure de cela, un grand rouquin Ă lâair un peu hagard est entrĂ© dans le quartier gĂ©nĂ©ral et a dĂ©posĂ© une citrouille sur ton bureau. » Bon. JusquâĂ prĂ©sent, la situation Ă©tait Ă©trange, mais rien de calamiteux encore. Et la citrouille a commencĂ© Ă grossir. Et elle ne sâarrĂȘte plus. » Mais comment sâappelait le rouquin ? » On ne sait pas, on croyait que câĂ©tait un ami Ă toi puisquâil semblait bien connaĂźtre le coin. » Et bien. Les services policiers, toujours prĂȘts Ă vous servir avec efficacitĂ© ! » » lança ironiquement Finlay. Puis, voyant le regard que lui jetait son chef, il se reprit CâĂ©tait pas trĂšs diplomatique ? Pardon. Je nâai pas assistĂ© Ă toute la confĂ©rence. Bon. Allons voir la bĂȘte. » Un rouquin. Son seul indice. Ses collĂšgues nâavaient-ils pas idĂ©e du nombre de roux qui peuplaient la Grande-Bretagne !? Doux Merlin. Qui pouvait bien lui laisser des potirons au MinistĂšre ? Il nâavait pas rĂ©ellement dâennemi au sein de la pĂšgre â du moins, il lâespĂ©rait - ou dâadmiratrice secrĂšte â ça aussi, il lâespĂ©rait. DĂšs quâil entra dans le quartier, il constata lâampleur de la situation. La plante empiĂ©tait maintenant sur les bureaux voisins. Plus mallĂ©able que la normale, elle ressemblait Ă un gros ballon orange mal-gonflĂ©. Les sorciers qui ne pouvaient plus travailler faute dâinvasion citrouillienne se tenaient debout, touchaient du bout de leur baguette la ⊠crĂ©ature, y allaient de leurs hypothĂšses absurdes. Ă nous deux. Revelium ! » lança Finlay en pointant lâamas orange. Lâeffet escomptĂ© fut tout autre la cucurbitacĂ©e frĂ©mit lĂ©gĂšrement avant dâĂ©clater et de rĂ©pandre son contenu visqueux aux quatre coins du quartier gĂ©nĂ©ral sous les cris surpris de quelques policiers. Lâodeur de la citrouille le saisissait aprĂšs tout, il en avait dans les narines alors⊠et lui paraissait familiĂšre. Bon, dâaccord, elle paraĂźtrait familiĂšre Ă nâimporte quel sorcier qui aurait bu son jus, vous me direz, mais non. Car la citrouille Ă©clatĂ©e ne dĂ©gage pas le mĂȘme effluve câest plus brutal, plus festif quâun simple dĂ©coupage. Festif. Citrouille. Rouquin. Quel jour sommes-nous ? » demanda Finlay, simplement pour ĂȘtre certain. Le 13 janvier » lui rĂ©pondit une Ăąme charitable qui essuyait des restants de potiron sur sa chemise beige. 13 janvier, mais oui, mais oui ! Tout fut tellement clair, tellement Ă©vident que Finlay Ă©clata de rire, attirant quelques regards inquiets de ses collĂšgues Et sâil y avait quelque chose de poison dans la citrouille ? » . Oh, oh, brillant Abraham, fier Ăcossais, digne Ă©lĂšve qui avait bien suivi ses leçons de bĂȘtise ! Aberdeenshire Sorcerers' Festival ou la cĂ©lĂ©bration Ă©cossaise sorciĂšre par excellente oĂč la citrouille explosive Ă©tait maĂźtresse. Un festival auquel les familles McBain et McCamlhan, celle dâAbraham, assistaient chaque annĂ©e, jusqu'Ă ce que les bambins grandissent et vaguent Ă dâautres occupations. Depuis combien de temps nâavait-il pas participĂ© Ă cet Ă©vĂšnement grandiose ? Quatre, cinq ans ? Trop longtemps, certainement. Et ce devait ĂȘtre lâavis dâAbra. Le lecteur nous permettra sans doute ici de sauter par-dessus quelques heures de la vie de Finlay qui est un ĂȘtre extrĂȘmement intĂ©ressant, nous vous le cĂ©dons pour les besoins de lâhistoire. Pour garder une certaine trame, disons seulement que le tireur dâĂ©lite expliqua plutĂŽt mal la prĂ©sence de la citrouille et pourquoi il Ă©tait aussi marrant que cela quâelle aille explosĂ©e il Ă©tait vraiment le seul Ă en rire, il dut nettoyer le bureau en entier et ce ne fut pas une tĂąche facile puisque la citrouille rĂ©sistait au plus puissant des Recurvite, puis dut chercher en catastrophe un vieux kilt qui traĂźnait dans sa garde-robe. Il passa rapidement chez Neil, son jeune frĂšre, pour lâinviter Ă la soirĂ©e, mais, ne le trouvant pas chez lui, il se contenta de lui laisser un petit message, mĂȘme sâil doutait fort de la rĂ©ussite de cette tentative. Nous retrouvons donc Finlay sur les lieux de festivitĂ©, aussi excitĂ© quâun gamin qui reçoit son premier balai. Et il y avait de quoi ĂȘtre fĂ©brile il allait revoir Abraham, quâil avait perdu de vue depuis trop longtemps, et festoyer lâAberdeenshire, lâune des plus belles fĂȘtes sorciĂšres. En voyant la banderole annonçant le festival, Finlay fut attaquĂ© par un flot de souvenirs dâune Ă©poque simple et heureuse. Un immense sourire se dessina sur ses lĂšvres bleuies par le froid Ă©cossais, qui ne demandait pas du tout la mĂȘme quantitĂ© de couches de vĂȘtement que le froid londonien et vous devinez pour quel froid Finlay sâĂ©tait prĂ©parĂ© en toute hĂąte, sans rĂ©flĂ©chir. Allez, hop, trouver Abra au plus vite ! La mission ne promettait pas dâĂȘtre facile Ă©tant donnĂ© la quantitĂ© astronomique de roux⊠et puis, son ami dâenfance avait sĂ»rement bien grandi depuis leur derniĂšre rencontre. Et lĂ , au stand de dĂ©gustation de whisky Ă la citrouille, un Ă©lancĂ© rouquin lui tournait le dos, mais Finlay semblait reconnaĂźtre sa maniĂšre de boire avec le coude un peu tournĂ© vers lâextĂ©rieur. Sâapprochant tout en douceur, Finlay profita du moment oĂč le buveur prenait une lampĂ©e de whisky pour lui envoyer une bonne tape dans le dos en lançant un joyeux On ne perd pas de bonnes habitudes, Abraham ? » Le supposĂ© Abraham se retourna vers Finlay. Qui constata quâil nâavait pas du tout affaire avec le bon Abraham. Celui-ci avait une longue moustache rousse pleine de whisky et des petits yeux perçants. Oh. Tu nâes pas Abraham. Pardon » dit Finlay, qui, dĂ©cidĂ©ment, ne cessait dâenchaĂźner les gaffes aujourdâhui. Il mit quelques Mornilles sur la table de bois devant Non-Abraham. Prends un autre whisky Ă ma santĂ© ! Et bon festival!» lança-t-il avec un sourire avant de sâĂ©clipser rapidement avant que malheur ne lui arrivĂąt. Tout au long de sa quĂȘte, Finlay remarqua que lâĂ©vĂšnement avait grandi en importance puisque de nombreux nouveaux kiosques Ă©taient apparus depuis sa derniĂšre visite; tant mieux ! Leur plaisir nâen serait que dĂ©doublĂ©. Tandis quâil passait Ă cĂŽtĂ© dâun stand de fabrication de repousse-chauve-souris, la prĂ©sence dâun nouveau grand roux devant lui lâinterpella. Peut-ĂȘtre que cette fois-ci serait la bonne ? Ah mais pas question de se tromper lamentablement encore. Il lui fallait ĂȘtre certain et recertain de lâidentitĂ© du sorcier et cela nĂ©cessitait lâexamen de son visage. De son habiletĂ© habituelle, Finlay se faufila vers la droite et passa derniĂšre les kiosques en marchant vite. Puis, lorsquâil jugea dĂ©tenir une bonne longueur dâavance sur le Peut-Ătre-Abraham, le jeune McBain retourna sur le chemin principal, faisant ainsi face au prĂ©sumĂ©. Plus aucun doute câĂ©tait bien sa posture, son nez immanquable, ses yeux pĂ©tillants. Il sâavança tranquillement en souriant de ces retrouvailles, puis, arrivĂ© Ă destination, Ă©treignit chaleureusement son ami dâenfance. Te retrouver nâaura pas Ă©tĂ© une partie de Quidditch, ça non ! » Il se recula de quelques pas pour mieux admirer la transformation de son ami qui avait passĂ© de la fin de son adolescence â moment pas toujours glorieux â au dĂ©but de sa vie adulte. Finlay jeta sur Abraham un regard Ă la fois paternel, fraternel et amical. Puisque leur relation sâĂ©tait caractĂ©risĂ©e par le passage dâune de ces phases Ă lâautre, certains plis restaient les mĂȘmes. Pardonne mon commentaire on-ne-peut-plus clichĂ©, mais comme tu as changĂ© ! Et pour le mieux! MĂ©lusineAdminMessages 463Date d'inscription 07/07/2008Sujet Re Be yourself, everyone else is already taken Dim 19 Jan - 2212 Un sourire me dĂ©vora automatiquement la moitiĂ© du visage. J'ai quelques rĂ©flexes de ce genre, façon mouton de Panurge, dans mes tiroirs. LĂ , tout de suite et maintenant, c'Ă©tait le rĂ©flexe Finlay McBain. Nous avions changĂ©, nous avions peut-ĂȘtre grandi notez le peut-ĂȘtre », mais ce type me faisait toujours le mĂȘme effet qu'au dĂ©but de notre histoire. Ou, disons, au presque dĂ©but. La bonne humeur qui vient me chatouiller la poitrine, un besoin secret de l'impressionner, et une envie furieuse d'Ă©clater de rire pour un rien. C'Ă©tait aussi l'une des rares personnes avec lesquelles je me sentais moi. Juste moi. Et c'Ă©tait un trĂ©sor trop prĂ©cieux pour ĂȘtre multitude de questions viendra-t-il ? », le reconnaĂźtrai-je ? », et si on n'avait plus rien Ă se dire ? », et s'il Ă©tait devenu un petit crĂ©tin prĂ©tentieux ? », ou aussi banal que le pĂ©quenaud moyen ? » - oui, ça pouvait arriver, mĂȘme aux Ă©lĂ©ments les plus prometteurs... et j'aurais alors non seulement perdu un ami, mais potentiellement massacrĂ© la moitiĂ© de mes meilleurs souvenirs. Bon, certes, pouvait-on appeler ami » quelqu'un dont on Ă©tait sans nouvelles depuis tout ce temps... ? Je dĂ©cidai, en mon for intĂ©rieur, que oui, et, ma foi, si vous n'ĂȘtes pas d'accord, allons en dĂ©battre autour d'un whisky. Mardi soir ? C'est notĂ©. Fin de la parenthĂšse., les questions, donc, et les doutes qui m'avaient assailli s'Ă©taient envolĂ©s dĂšs que Finlay avait surgi sous mon nez. J'attrapai un bout de citrouille qui s'Ă©tait greffĂ© Ă ses cheveux et m'amusai Je vois que tu as trouvĂ© mon message... »J'Ă©tais bien curieux de savoir ce qu'Ă©tait devenu ma citrouille expĂ©rimentale mais jugeais que cette anecdote pouvait bien attendre encore un crois que je ne rĂ©alisais pas complĂštement que Fin Ă©tait bien lĂ , devant moi, en chair, en os et en sourire saluai tant bien que mal ses premiers mots d'un vague haussement d'Ă©paules. Je n'avais pas tellement le sentiment d'avoir changĂ©. Physiquement, j'avais probablement grandi, mĂ»ri, mais intĂ©rieurement, je me sentais toujours le mĂȘme. IdĂ©aliste, rĂȘveur, anti-conformiste et particuliĂšrement immature. On ne se refaisait pas. Mais j'avais Finlay, juste sous les yeux, et lui non plus n'Ă©tait pas exactement tel que je l'avais laissĂ©. Je dĂ©cidai pourtant qu'il Ă©tait toujours celui que j'avais connu. J'imagine que j'ai l'optimisme chevillĂ© au sourire se renforça, tout aussi brutalement Ahah ! A qui le dis-tu ? Tu t'es vu ? Et tireur d'Ă©lite, je vous prie, monsieur... ! »Je le charriai doucement, gentiment. PersuadĂ© comme je l'Ă©tais que, puisqu'aucune beuglante signĂ©e McBain n'Ă©tait venue m'incendier les oreilles, mon ami d'enfance avait toujours un solide sens de l' je l'avais toujours imaginĂ© comme une sorte de savant fou, au MinistĂšre, peut-ĂȘtre, effectivement, mais plutĂŽt du cĂŽtĂ© du dĂ©partement des SortilĂšges ExpĂ©rimentaux, Ă s'Ă©clater, Ă inventer de nouveaux malĂ©fices comment faire du caramel, avec du sucre mais sans casserole ; une nouvelle façon de se friser les poils du nez ou encore l'art de faire de l'origami en un seul coup de baguette. Si j'avais Ă©tĂ© un tant soit peu douĂ© en magie, je me serais peut-ĂȘtre recyclĂ© lĂ -dedans, moi aussi. Ou pas. Rester cachĂ© dans un recoin sombre du MinistĂšre jusqu'Ă avoir homologuĂ© mes sorts... erk, non merci ! Je prĂ©fĂ©rais encore cultiver mes citrouilles. Et tant pis si je ne gagnais pas assez pour aller me dorer sur une plage entourĂ© de vahinĂ©s se dĂ©hanchant au son d'une musique suave. Si j'avais voulu devenir riche et cĂ©lĂšbre, j'imagine que j'avais foirĂ© mon plan de carriĂšre quelque part. Mais ma libertĂ© Ă©tait ma plus grande richesse. Hors de question de la brader Ă moindre dĂ©tail » aussi, je savais que Finlay McBain serait l'un des rares Ă le comprendre. Mais nous aurions largement assez de temps, plus tard, demain, pour dissĂ©quer nos curriculum vitae ne disais peut-ĂȘtre pas grand chose je n'ai jamais Ă©tĂ© un grand bavard. Depuis toujours, j'Ă©tais du genre pudique Ă©motionnel. Mais mes yeux qui brillaient et mon air de benĂȘt ravi devaient lui enseigner tout le plaisir que j'avais Ă le mĂȘme nous en rendre compte, nous avions commencĂ© Ă dĂ©ambuler cĂŽte Ă cĂŽte, au milieu des attractions de l'Aberdeenshire Sorcerers' Festival. Je ne pouvais m'empĂȘcher de jeter des regards Ă©merveillĂ©s Ă tous les deux stands. Quand je n'envoyai pas mes yeux fureter du cĂŽtĂ© de Finlay, comme si, juste avec mes deux prunelles, je pouvais voir au-delĂ de sa peau. Oui, je sais, ça s'appelle la lĂ©gilimancie, mais si je foire le moindre de mes lumos, vous imaginez bien qu'allez farfouiller dans la tĂȘte des gens m'est aussi facile qu'Ă un veracrasse dâĂ©peler son nom en me contentais donc de sourire. Et d'admirer. LĂ ! Un trio de nains s'Ă©tait lancĂ© dans une pantomime Ă tomber par terre. Et lĂ ! Un stand de tir de baguette oĂč le gagnant devait non seulement ĂȘtre le plus adroit mais Ă©galement celui qui produirait la plus belle explosion, spectacle son, lumiĂšre et fumĂ©e Ă l'appui. Une fillette qui devait Ă peine ĂȘtre en Ăąge de porter baguette m'avait tout l'air d'ĂȘtre bien partie pour remporter la course. Ses explosions de fumĂ©e rose baignaient nos pieds d'un halo de brume colorĂ©e. Avec nos kilts, c'Ă©tait du plus bel effet. J'applaudis ses efforts avec bonne humeur avant de me dĂ©tourner vers d'autres spectacles. Concours de bavboules gĂ©antes, barbapapas multicolores, balais tamponneurs, tout y Ă©tait ! Il ne m'en aurait fallu que le quart du quart pour rĂ©veiller mon engouement pour cette fĂȘte si particuliĂšre. J'ai toujours Ă©tĂ© un grand gamin, m'enthousiasmant pour un rien, et la prĂ©sence de Fin Ă mes cĂŽtĂ©s semblait dĂ©cupler cet enthousiasme. Il n'y avait vraiment rien de tant palpitant Ă participer Ă cette fĂȘte en solo Ă©tait-il utile de prĂ©ciser que ni Sorcha, ni Mae n'avaient daignĂ© y reposer les pieds depuis des annĂ©es ? L'adolescence Ă©tait une pĂ©riode fragile oĂč elles essayaient au mieux de fermer une porte sur l'enfance. S'amuser comme des gosses dans un festival tel que celui-ci aurait probablement dĂ©truit leur rĂ©putation d'adultes en devenir... Je ne m'Ă©tais jamais souciĂ© de telles considĂ©rations. Mais il fallait aussi prĂ©ciser que le jugement des autres m'avait toujours laissĂ© passablement indiffĂ©rent.... Mais dĂšs qu'on avait un compagnon de trollerie au goĂ»t sĂ»r et Ă l'Ăąme jeune...Je me tournai une nouvelle fois vers Finlay Tu sais, je me suis toujours dit que les Ă©t... »Finlay qui ne saurait jamais ce que je me disais toujours... Je fus brusquement interrompu par un grand craquement aux sonoritĂ©s humides, tandis que des morceaux de quelque chose explosaient de toute part. Je ne ... »Mes yeux mirent deux secondes Ă peine Ă identifier le quelque chose en question. Une demi-seconde supplĂ©mentaire pour Ă©clater de rire. J'aurais reconnu un potiron, mĂȘme massacrĂ© et rĂ©duit en purĂ©e, les yeux fermĂ©s. De toute Ă©vidence, nous nous Ă©tions approchĂ©s, sans mĂȘme le vouloir l'instinct, probablement de l'aire consacrĂ©e aux citrouilles-explosers. L'une d'entre elles avait juste pris la clef des champs pour venir nous saluer, allant jusqu'Ă sâaplatir Ă nos pieds. Et que l'on ne vienne pas me dire que les citrouilles manquent de bonnes maniĂšres. Fin, mon ami... »* Pourvu que tu n'aies pas changĂ©... *, ajoutai-je intĂ©rieurement, croisant mentalement les doigts. Eh ? Les neurones n'ont pas de doigts ? Essayez donc de me prouver le contraire... A la guerre, comme Ă la guerre.... Byrnaaaaaaaaaaaaan Blaed * ! » Byrnan Blaed », que nous pourrions traduire par quelque chose comme brĂ»ler du souffle de la vie », Ă©tait, autrefois, notre slogan, notre cri de guerre, Ă McBain et Ă moi. Deux mots lancĂ©s comme un dĂ©fi, destinĂ© Ă nous donner du courage, Ă se lancer mutuellement des challenges invraisemblaux, Ă signer nos plus belles aventures et Ă saluer nos pires doigts mentaux oui, toujours eux et toujours croisĂ©s, se serrĂšrent encore plus fort. L'heure de vĂ©ritĂ© avait sonnĂ© Chiche ? » Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Be yourself, everyone else is already taken Be yourself, everyone else is already taken Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumLe Bazarazyn AbrahamSauter vers Tucroit que je suis heureuse parce que je te dit que je vais bien, parce que je sourit, et que je suis toujours celle qui Ă la pĂȘche, tu prĂ©tend me connaitre par coeur, mais tu te trompes, si je te dit que je vais bien, c'est simplement pour essayer de m'en convaincre moi-mĂȘme, la vĂ©ritĂ© c'est que non sa va pas, et tu sais pourquoi, sa va pas,
l'essentiel La Maison Habiague vend des ustensiles de cuisine de qualitĂ© professionnelle depuis 1864 Ă Toulouse. La cinquiĂšme gĂ©nĂ©ration est aux commandes de la boutique. La famille porte un regard unique sur l'Ă©volution des Français et de la cuisine. Des casseroles, des couteaux, des rappes Ă fromage, des saladiers, des robots multifonctions... En pĂ©nĂ©trant dans la maison Habiague, vous rentrez dans une caverne d'Ali Baba de la cuisine. 17 000 rĂ©fĂ©rences du sol au plafond, sur deux Ă©tages, avec une multitude de rayons, en plein cĆur de Toulouse dans la trĂšs commerçante rue Alsace-Lorraine. Philippe y est vendeur depuis 1982. Aujourd'hui, le spĂ©cialiste de l'immense rayon couteaux, notamment les couteaux japonais, c'est lui. Pour lui qui a appris le mĂ©tier sur le tas, pas question de vendre un produit qu'il ne connaĂźt pas. "Nous avons reçu un nouveau blender, j'ai pu le tester chez moi pendant trois mois. Si on ne connaĂźt pas un produit, on ne peut pas en parler correctement au client". Alors que sa patronne s'affaire dans un rayon, il sourit. "Julie, je l'ai connue bĂ©bĂ©". La cinquiĂšme gĂ©nĂ©ration aux commandes Aux manettes depuis 2020, Julie de Bellissen, 37 ans, n'Ă©tait pourtant pas destinĂ©e Ă reprendre l'affaire. Ce n'est qu'aprĂšs avoir entamĂ© ses Ă©tudes de droit que la jeune hĂ©ritiĂšre a dĂ©cidĂ© de poursuivre la tradition familiale . "Petite, je venais ici les aprĂšs-midi avec mon grand-pĂšre. Je me sens bien ici". Julie est la cinquiĂšme gĂ©nĂ©ration Ă diriger le magasin. La riche histoire familiale commence en 1864. LĂ©opold Habiague travaille alors chez "Buisson" et reprend la quincaillerie. Son fils Marcel Habiague lui succĂšde en 1925. Les ustensiles de cuisine font leur apparition dans les annĂ©es 30. En 1955, le gendre Georges de Bellissen prend les commandes mais conserve le nom Habiague. Puis il passe la main Ă son fils François, le pĂšre de Julie, en 1985. Toujours Ă la mĂȘme adresse. François de Bellissen se souvient. "Dans les annĂ©es 80, il n'y avait plus grand monde. Le centre-ville de Toulouse se vidait peu Ă peu, tout partait en pĂ©riphĂ©rie. On ne vendait plus. Les quincailleries fermaient les unes aprĂšs les autres. Ăa allait trĂšs, trĂšs mal. Aujourd'hui les banques ne nous suivraient plus". En 1992, il prend une dĂ©cision radicale arrĂȘter la quincaillerie. "J'ai dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper la partie culinaire". Les petits ustensiles de cuisine, le petit Ă©lectromĂ©nager, la coutellerie garnissent les rayons. Au dĂ©but des annĂ©es 90, les premiĂšres plaques Ă induction arrivent et coĂ»tent encore trĂšs cher. "C'est un crĂ©neau qu'on a pris certainement parmi les premiers". "Les Ă©missions culinaires ont redonnĂ© le goĂ»t de cuisiner. Les hommes se sont mis Ă cuisiner de plus en plus". Au dĂ©but des annĂ©es 2010, les Ă©missions culinaires se dĂ©veloppent Ă la tĂ©lĂ©. "MasterChef" ou "Top Chef" donnent envie aux tĂ©lĂ©spectateurs de se re mettre en cuisine. Et Habiague surfe sur la vague. Des produits comme une rĂąpe microplane, une mandoline ou un rouleau Ă pĂątisserie en bambou partent comme des petits pains. "On Ă©tait plutĂŽt avant-gardistes sur des produits, on vendait ces produits avant les autres", explique François de Bellissen. Pendant le confinement en 2020, lorsque des millions de Français Ă©taient bloquĂ©s, l'Ă©mission de Cyril Lignac "Tous en cuisine" a relancĂ© l'intĂ©rĂȘt pour la cuisine. "Les gens savent qu'on a du choix et qu'on a un gros stock", explique François de Bellissen. Pour faire son marchĂ©, il a longtemps frĂ©quentĂ© des salons spĂ©cialisĂ©s Ă Paris et Ă Francfort. "On voit les tendances". Les clients ne s'y trompent pas. Sylvie vient chercher un petit couteau. Elle ne veut pas de manche en plastique, uniquement du bois. Philippe, le vendeur aux quarante annĂ©es d'expĂ©rience, la conseille. "On trouve tout ce qu'il faut pour la cuisine de tous les jours. Mes grands-parents venaient dĂ©jĂ ici", confie-t-elle. Christine et Jean-Pierre ont besoin d'un Ă©conome. "Quand on veut de la qualitĂ©, on vient ici. On vient pour un objet, on repart souvent avec plusieurs !", avoue avec malice la retraitĂ©e. Les ustensiles du quotidien restent les articles les plus populaires. Les derniers produits Ă la mode ? Les bocaux en verre, la mise sous vide pour mieux conserver les aliments ou encore une casserole pour cuisiner Ă basse tempĂ©rature. Farouchement indĂ©pendant S'installer dans un centre commercial ? Habiague n'en a jamais eu envie. Ouvrir d'autres boutiques ? L'enseigne a une participation dans un magasin de Bordeaux. En revanche, Habiague a toujours voulu rester indĂ©pendant mĂȘme si elle a rejoint le groupement de commerçants "Le comptoir culinaire". Sur ses prix, François de Bellissen explique "respecter les prix recommandĂ©s tant que possible". Avec une boutique en ligne depuis dix ans, et riche de ses huit salariĂ©s, Habiague a rĂ©alisĂ© un chiffre dâaffaires de 1,9 million d'euros l'an dernier. Preuve que les Toulousaines et les Toulousains aiment bien cuisiner.
Jeme lamente jour et nuit devant mon Dieu pour obtenir son secours et quâil me parle. Mais je me rends moi-mĂȘme compte que je suis un frein Ă cette relation que le Seigneur a permise que jBonjour, Actuellement en couple depuis 3 mois, je n'ai vu mon copain que 4 fois seulement avec un temps de 1 mois entier entre notre premiĂšre et deuxiĂšme rencontre. Il y a 2 semaines, nous avons eut notre premiĂšre et Ă ce jour, unique dispute sur ce sujet lĂ , je me suis plains de le voir trop peu. Sa rĂ©ponse est qu'il essaye de faire en sorte que tout le monde soit content, entre ses potes, sa famille, moi etc, Ă croire qu'il me voit le plus possible alors que non, car je sais trĂšs bien qu'il y a de nombreux jours ou week end oĂč il ne fait rien. Je suis une personne plutĂŽt trĂšs conciliante mais je sens que je ne vais pas supporter ce rythme encore longtemps, je n'ai pas envie de dĂ©marrer une relation comme ca. Nous en avons reparlĂ© calmement et il m'a avouĂ© ĂȘtre quelqu'un de trĂšs solitaire, savoir que sa copine l'aime lui suffit amplement, le rend heureux et il n'a pas particuliĂšrement besoin de la voir j'Ă©carte tout de suite l'hypothĂšse d'une tromperie, je sais trĂšs bien qu'il ne va pas voir ailleurs. Je ne lui manque pas puisqu'il sait que je l'aime et qu'il est trĂšs terre Ă terre s'il s'imagine me voir et que je lui manque, il va se dire que de toute façon ce n'est pas possible donc Ă quoi bon y penser et se faire du mal... Pour rĂ©sumer, il est trĂšs indĂ©pendant et c'est un peu lui qui choisit quand il voit sa copine, quand il en a envie ou qu'elle lui manque un peu ou alors parce qu'il se sent obligĂ© parce que bon, quand meme, dans un couple, faut se voir .... Bref maintenant je suis en face du problĂšme, si je veux rester avec lui il faut que j'accepte le fait de le voir peu, accepter le fait que, quand je le quitte, je me demande si je vais le revoir dans deux semaines, trois, 1 mois ou deux. Le problĂšme est que je suis amoureuse, si je devais le quitter je passerai Ă autre chose mais avec du mal parce que indĂ©pendament de ce problĂšme, je suis trĂšs bien avec lui et c'est parfait. Seulement, cette mĂ©thode de couple ne marche que dans son sens, son intĂ©rĂȘt, seulement pour lui. Que faire et que feriez-vous Ă ma place ? J'ai l'impression de vivre une relation Ă distance. Je vous remercie d'avoir lu et de votre aide. gyE1G. 214 59 370 20 457 19 123 302 477